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DECENTRALISATION MAROCAINE

Le processus de décentralisation marocaine


LA DECENTRALISATION MAROCAINE : LES GRANDES LIGNES


 

Le processus marocain de décentralisation est très ancien. Il connaît depuis une dizaine d’années une dynamique nouvelle, notamment avec la promulgation de la Région en 1997 et la réforme de la charte communale en 2002.

 
La décentralisation marocaine présente 3 niveaux :

 

-          la Commune (commune urbaine ou commune rurale)

-          La Préfecture ou la Province

-          La Région

 

LES COMPETENCES PAR NIVEAUX
 
La législation marocaine répartit les compétences des collectivités territoriales en trois catégories : les compétences propres, les compétences transférables et les compétences consultatives.
 
Ø        Les compétences propres
 
Ce sont les compétences de plein droit de la collectivité territoriale. Par « compétence propre », il ne faut pas entendre « compétence exclusive » : une compétence propre peut être partagée par plusieurs niveaux de décentralisation, chaque niveau l’exerçant à une échelle territoriale différente.
 
Ø        Les compétences transférables 
 
Ce sont les compétences qui peuvent être transférées par l’Etat dans le cadre de conventions.
Ces transferts de compétences respectent le principe de compensation : tout transfert de compétences ou de charges de l’Etat aux régions s’accompagne nécessairement du transfert des ressources correspondantes, notamment des crédits.
 
Ces compétences ne peuvent être transférées que par décisions de l’Etat, qui décide donc du moment et de l’étendue de ce transfert :
  • Ce transfert peut s’appliquer à une, plusieurs ou toutes les collectivités territoriales du même niveau.
  • Le transfert d’un domaine de compétences peut être global, l’Etat en abandonnant alors complètement la charge, ou alors ce transfert peut être partiel, l’Etat en conservant des tranches.
  • Enfin, le transfert peut être définitif ou pour une durée déterminée.
 
Ø        Les compétences consultatives
 
Elles concernent des domaines au sujet desquels la collectivité territoriale peut proposer à l’Etat et aux autres personnes morales de droit public des actions à entreprendre, ou est préalablement informée et consultée sur tout projet devant être réalisé sur le territoire par l’Etat ou par tout autre organisme ou collectivité publique.
 
 
Cette répartition originale permet à l’Etat de procéder à une décentralisation dynamique et progressive. En effet, l’Etat peut au fur et à mesure transférer de plus en plus de compétences aux collectivités locales. On peut voir les compétences transférables comme des compétences détenues par l’Etat, mais qu’il serait souhaitable de transférer aux collectivités locales pour une meilleure rationalisation.
De plus, la liste des ces compétences transférables étant une liste « ouverte » (elle est introduite par le terme « notamment » dans les textes législatifs), cela laisse à l’Etat la possibilité d’y ajouter d’autres compétences au cours du processus de décentralisation.
 
En regardant plus précisément les compétences respectives de la Commune, de la Préfecture ou Province et de la Région, on constate que dans de nombreux domaines (développement économique et social, …..) il y a recoupement des compétences entres les différents niveaux. Toutefois, aucun niveau n’exerce de tutelle sur l’autre.


La fiscalité locale
 
Les ressources des collectivités locales reposent sur trois sources de financement :
 
  • Taxes et redevances locales que les collectivités locales sont habilitées à prélever
  • Transfert de ressources fiscales collectées par l’Etat
  • Ressources d’emprunt à travers le Fonds d’équipement communal (FEC)
En ce qui concerne le transfert des ressources fiscales par l’Etat, il transfère aux collectivités locales 30 % du produit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ce qui constitue environ la moitié de leurs ressources (dont elles affectent 70% aux charges de fonctionnement).
De plus, l’Etat transfère trois impôts (la patente, la taxe d’édilité et la taxe urbaine) aux collectivités décentralisées, ainsi que les ressources forestières aux communes rurales.
 
Une récente réforme sur la fiscalité locale (entrée en vigueur au 1er janvier 2008) vise à adapter la fiscalité locale à la décentralisation en dotant les collectivités locales d’impôts et taxes mieux conçus et plus faciles dans leur mode d’établissement et de recouvrement.
 
Cette réforme touche aussi bien les taxes gérées par les collectivités locales (notamment suppression de taxes à faible rendement ou faisant double emploi) que les impôts gérés par la Direction Générale des Impôts pour le compte des collectivités locales (taxe sur le transport public, taxe de séjour, taxe professionnelle…).
 
En ce qui concerne les taxes et redevances locales, cette réforme uniformise les procédures de recouvrement, et donne plus de prérogatives aux collectivités locales en matière de contrôle. Les collectivités locales seront libres de fixer les taux d’imposition dans une fourchette déterminée par l’autorité de tutelle.
 

 
 
Prise en compte de la gouvernance historique
 
On appelle « Makhzen » toute la structure traditionnelle de pouvoir du Maroc. La clé de voûte de cette charpente féodale est le roi et sa structure est formée par les walis, les gouverneurs, les pachas, les caïds
 

 
L’essentiel du pouvoir politique demeure entre les mains du roi (Mohammed VI depuis 1999) dont la succession au trône est héréditaire. Il cumule fonction politique et fonction religieuse (chef spirituel des marocains musulmans).
 
Le roi nomme et révoque le premier ministre, peut dissoudre les assemblées, peut suspendre la constitution et est le chef des armées. En principe les ministres sont choisis par le chef du gouvernement, mais en pratique ce choix est fait par le souverain.
 
C’est le roi qui nomme les représentants de l’Etat : les Walis de régions, les gouverneurs, les caïds, qui sont eux-mêmes les autorités exécutives des collectivités territoriales.
 
Ainsi, on voit que tout le système marocain est basé sur la gouvernance historique, aussi bien au niveau central avec le roi qu’au niveau local avec les walis, gouverneurs, pachas, caïds qui sont à la fois les représentants de l’Etat dans les organes de déconcentration et le pouvoir exécutif des organes décentralisés. 
 
 
 
PARTICIPATION CITOYENNE
 
Il n’existe pas de cadre légal consacré à la participation citoyenne, mais elle est évoquée dans la Charte communale et des textes fixent les procédures des enquêtes publiques pour informer et concerter la population.
On assiste à l’émergence de dynamiques basées sur une approche participative impliquant conjointement les collectivités locales, les associations et la population, par exemple dans l’identification des besoins et la mise en œuvre de projets locaux. De plus, les associations marocaines ayant développé une expertise dans l’animation de processus participatifs pour la mise en place de projets de développement, représentent de fait des partenaires clés pour le renforcement de capacités des élus en méthodes participatives.
 


Toutefois, ces types de partenariats restent rares, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les moyens des collectivités locales comme des associations sont modestes et ne permettent pas de projets ambitieux.
De plus, ces deux types d’acteurs ont des priorités différentes en terme de développement local (les dynamiques sociales et la participation citoyenne pour les associations et les équipements et infrastructures pour les collectivités locales).
Enfin, la méconnaissance mutuelle entraîne la méfiance : les collectivités locales voient les associations comme des concurrentes et celles-ci ne se sentent pas reconnues mais ne font pas l’effort de connaître les compétences des collectivités et leur possibilités d’actions.
 
On trouvera quelques exemples concrets de méthodes participatives utilisées entre autres par des collectivités locales marocaines sur le site du réseau national des Agenda 21 (http://www.agenda21maroc.ma/index.htm).
 

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